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trois ponts wanne

On retrouve dans les archives qu’en 1131, l’église paroissiale de Sainte Marie-Madeleine, érigée à une époque inconnue par les soins des Bénédictins de Stavelot, et sa filiale de Saint Jacques à Fosse, payaient certainement redevance à l’église du monastère en question ainsi qu’au curé de Wanne et Fosse recevait 8 deniers pour le service de custodes (supérieurs du couvent – Halkin et Roland). La Custode était un vase liturgique ayant la forme d’une boîte ronde conçue pour apporter la communion aux malades ou aux personnes qui ne peuvent pas recevoir l’eucharistie à la messe. L’église de Wanne appartenait donc primitivement au ressort de celle du monastère de Stavelot. Cependant, par suite de la grande étendue de la villa secondaire de la localité, elle ne tarda pas à avoir une église indépendante, à laquelle ressortit bientôt l’annexe de Saint-Jacques à Fosse, dont l’érection ne doit guère lui être postérieure. Le démembrement de l’église-mère de Stavelot eut lieu en 1182. On trouve cité parmi les prêtres du concile de la principauté : Alexis, investitus de Onis (Wanne). Signalons que l’église de Fosse ne devint paroissiale qu’en 1803. Plus tard, elle eut pour dépendances les chapelles de Brume (Saint-Hilaire) et de Trois-Ponts (Saint-Remacle), jusqu’à ce que cette dernière fût érigée en paroisse en 1898, avec Brume pour dépendance.

Le domaine de Wanne figure sur le célèbre retable de Wibald exécuté en 1135 et transporté à Hanau vers 1794. Il a été vendu à M. Pierpont Morgan vers 1910, et se trouve actuellement en Amérique (selon certains renseignements de Halkin et Roland). À Wanne, l’abbaye possédait 24 manses en 1130. La tour actuelle daterait du XIIe siècle, percée de meurtrières comme les anciennes tours-forteresses. L’archidiacre d’Ardenne la visita le 25 septembre 1624, le 20 juin 1708 et le 26 septembre 1715. En 1708, il y avait quatre cents communiants à Wanne et trois cent cinquante à Fosse. En 1849, l’église, trop petite pour le nombre de paroissiens, fut agrandie ; seule la vieille tour (XIIe siècle) subsistant. La vieille tour massive possède des murs de plus d’un mètre d’épaisseur et servit comme forteresse, ayant l’aspect militaire des édifices religieux du Xe siècle. Elle a sans doute été prévue aussi solide dans le but de servir aussi de refuge à l’instar de celles de Bra et de Lierneux (l’ancienne), pour la population en cas de danger.

       

Vint la guerre 1940-45, période de deuils, de misères et de ravages : l’église a été fortement endommagée. Pendant des siècles, l’édifice a bravé l’injure du temps. La bataille des Ardennes fut meurtrière pour l’église : les murs et la tour ont résisté, mais le toit, l’intérieur, le mobilier ont été trouvés dans un état lamentable. L’ennemi enleva deux cloches sur trois ; elles furent retrouvées à Hambourg, grâce à la commission de récupération et rentrèrent au pays en1946. Le 26 avril 1948, ont commencé les travaux de déblaiement de l’église désaffectée depuis décembre 1944. En attendant, les offices religieux ont été célébrés dans une salle du village. Au bout de quelques mois, ce sanctuaire a retrouvé son allure imposante de jadis, dans un cadre partiellement renouvelé. La route passant devant le cimetière sera rectifiée. Le 30 octobre 1949, la vieille église, sous une figure neuve semblait en liesse. Le maître-autel, provenant de l’ancienne église des Capucins à Spa, a été avantageusement mis à profit.