La Société royale grand-ducale des chemins de fer Guillaume-Luxembourg (dite aussi Compagnie Guillaume-Luxembourg) est une société anonyme luxembourgeoise, à capitaux français, créée en 1857 pour reprendre les concessions de 1855 concernant les lignes de chemins de fer du Grand-Duché du Luxembourg. En 1862, une convention est signée pour la construction d’une ligne reliant Spa (en Belgique) à Ettelbruck et l’exploitation de la concession de la Compagnie du chemin de fer de Pépinster à Spa. Avant l’installation du chemin de fer, le petit hameau de Trois Ponts ne comptait que douze habitations ou industries, une auberge, quelques fermes, un moulin, une scierie et une halte de malle-poste équipée d’une écurie. Lors des travaux de la ligne en 1865, le manque d’eau sur les terrains choisi pour la gare de Stavelot laissait présager que les locomotives devraient s’alimenter en eau à Trois ponts. Cette nécessité forcerait la société concessionnaire d’y établir une halte ou une station. Terminée en 1867, la jonction grand-ducale, permettait de relier le bassin liégeois au Luxembourg. La station de Trois-Ponts est mise en service, le 20 février 1867, par la Compagnie des chemins de fer de l’Est, l’exploitant des lignes de la Société royale grand-ducale des chemins de fer Guillaume-Luxembourg (GL), lors de l’ouverture à l’exploitation de la ligne de Spa à la frontière.
Dés la mise en exploitation de la ligne par la compagnie française de l’Est, une station provisoire avait été érigée. Les abords de la gare très peu praticables ne pouvaient donner accès qu’aux voyageurs et aux petites marchandises. En 1870, l’ouverture de la station au lourd trafic n’est toujours pas réalisée. La construction de la ligne de l’Amblève allait s’étaler de 1882 à 1890. En 1885, le projet de la deuxième section du chemin de fer de l’Amblève (de Targnon à Trois ponts) est défini et il faudra entailler sur plusieurs centaines de mètres et 300.000 mètres cubes de terre seraient déplacés. La Salm et le chemin conduisant à la gare serait rejetés vers la commune de Fosse et toutes les maisons situées sur la route de Stavelot à Trois Ponts se situant sur la commune de Wanne seraient démolies. Les grands travaux de terrassement ont commencé fin octobre 1886. La gare pourra accueillir 10 voies ferrées et toutes les installations nécessaires. Les travaux du nouveau bâtiment ont commencé à l’été 1888. Tous les services ont été installé le 20 septembre 1889. L’ancienne gare des années 1867 sera démolie en septembre 1889. La gare sera encore agrandie en Avril 1912 pour avoir 4 voies au lieu de 3 pour le service voyageur (Liège, Gouvy, Spa, Malmédy) et augmentée de 3 voies pour le service des marchandises en retaillant de nouveau le rocher qui surplombe la gare.
La petite centrale de pompage de la remise aux locomotives.est une petite station de pompage qui prélevait l’eau de la Salm afin d’alimenter le grand réservoir aux locomotives de la remise. Un sentier y aboutissait ce qui semble indiquer que du personnel y était assigné ou y venait régulièrement inspecter le fonctionnement .(René Gabriel)
La partie belge de la ligne exploitée par la Compagnie des chemins de fer de l’Est par sera nationalisée après 1872. Établie à 269 mètres d’altitude, la gare de Trois-Ponts est située au point kilométrique (PK) 34,80 de la ligne 42, Rivage – Gouvy – frontière luxembourgeoise, entre les gares de Coo et de Vielsalm.
En 1916, durant l’occupation, plusieurs gares de la ligne furent renommées ; Trois-Ponts devint ainsi « Dreibrücken ».
Le tunnel de Trois-Ponts, qui verrouille l’accès à la ligne de Gouvy et du Grand-duché de Luxembourg, sept des huit charges prévues fonctionnèrent, provoquant une obstruction d’une longueur de cent mètres au milieu du tunnel. Plutôt que d’attendre sa réparation, qui risquait de prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois, Les allemands ont construit une ligne ferroviaire passant sur la route de Grand-Halleux pour contourner le tunnel dynamité par l’armée belge en début de la guerre 14-18. La configuration délicate du terrain nécessitait toutefois des travaux d’envergure, dont la construction d’un pont en bois au-dessus de la Salm. Quatre cents civils belges furent réquisitionnés pour prêter main forte aux troupes de chemins de fer allemandes afin d’établir la voie de contournement.
Celle-ci fut ouverte au trafic le 28 août 1914, plus de trois semaines après le début de l’offensive. Le pont en bois franchissant la Salm n’était cependant pas suffisamment solide pour faire passer les convois. Par conséquent, les Allemands durent procéder à des transbordements jusqu’à ce que le tunnel soit dégagé. Des travaux furent ensuite entrepris au tunnel de Trois-Ponts proprement dit. Les troupes de chemins de fer ne suffirent pas pour de telles réparations. On dut faire appel à une firme privée de Manheim, la firme Grün und Bilfinger. Le tunnel de Trois-Ponts ne fut rouvert à la circulation que le 26 novembre 1914, pratiquement quatre mois après l’explosion très efficace réalisée par le Génie belge
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