Il y a bien longtemps, une seule route venant de Bergeval et aboutit en cul de sac à Saint-Jacques.L’existence d’une chapelle en cet endroit est déjà connue en 1131 et celle-ci était renommée autrefois par les arbres vénérables qui l’entouraient. C’est un cadre vraiment poétique, qui a disparu. .Elle dépendait alors de l’église de Wanne où l’on voit encore au XVIIe siècle que le desservant était commun. Autrefois, l’église était entourée de chênes antiques. Bien peu de ces chênes existent encore aujourd’hui
On rebâtit l’église en 1861, remarquable par son site et son complet isolement de tout hameau. C’est en 1883 qu’elle fut reconnue comme église paroissiale indépendante. Elle fut consacrée en 1888. L’église, par suite de la dernière guerre, subit d’importants dégâts. Très délabrée, elle présentait un danger public. Le bourgmestre de la commune, par un décret du 10 août 1953, décida la fermeture. Gros émoi parmi la population contrainte par la suite d’assister aux offices dans une baraque de planches.
Autrefois, l’église était entourée de chênes antiques. Bien peu de ces chênes existent encore aujourd’hui. Le dimanche 28 octobre 1962 eut lieu la pose de la première pierre de la nouvelle église et le dimanche 20 décembre 1964, c’est la consécration de la nouvelle église. Elle est très bien, simple, en moellons d’arkose régionaux, avec sa flèche tronconique de 18 m de hauteur.
LA FOIRE DE SAINT-JACQUES. Elle est évidemment très ancienne, mais il n’est pas possible de prouver qu’elle est antérieure à la vieille église. «Comment expliquer la présence d’une église et d’un champ de foire dans le même endroit désert, autrement que par la substitution du culte chrétien à un culte druidique, avec la persistance des échanges commerciaux indispensables aux cérémonies religieuses du paganisme ? » (Texte d’après «Cultes païens et foires anciennes », Institut archéologique du Luxembourg, T. LXVII, 1936, p. 344). La foire se tient de tout temps, le jour de Saint-Jacques (25 juillet). Elle est très fréquentée car l’élevage du bétail a toujours été la principale ressource de la région. De plus, l’endroit touchait aux limites de l’ancien duché de Luxembourg, ce qui permettait à ses habitants d’y amener leur bétail sans payer le « tonlieu» comme on disait jadis.
En droit féodal, le droit de tonlieu est un impôt prélevé pour l’étalage des marchandises sur les marchés. C’est aussi un péage sur les marchandises transportées prélevé lors du passage d’un fleuve (pont, bac) ou aux portes de certaines villes.